samedi 19 janvier 2013

Une bien belle année 2013 sous le signe de la "délocalisation"

Commençons cette nouvelle année dans la joie et l'allégresse !

Mon aventure continue et mon expérience en EHPAD ( unité fermée pour personnes atteintes de démences de type Alzheimer) se poursuit.
Rien de mieux que l'expérience pour se rendre compte, s'immerger dans ce monde tellement à part, tellement étrange.

C'est au fil de mes lectures que je tombe sur cette information délivrée par le journal de l'humanité:
"En Allemagne,On délocalise aussi les vieux"

http://www.humanite.fr/monde/en-allemagne-delocalise-aussi-les-vieux-510344

Non, il ne s'agit pas d'une blague mais d'une réalité.
Le contexte économique, encore lui, en serait le grand responsable. 

"De plus en plus de familles, confrontées au coût croissant du grand âge, expédient Papie et Mamie dans des pays à main-d'oeuvre bon marché ", les tarifs des structures ne peuvent plus être supportés par les familles, pire encore,il semblerait selon l'article de Laurent Mouloud que "la sécurité sociale allemande regarderait ce phénomène avec beaucoup d'intérêt, alors qu'elle est confrontée à une hausse continue du nombre de bénéficiaires de l'allocation dépendance"!

Que faut-il en penser ?
Ne pas juger trop vite ceux qui sont confrontés à cette difficulté supplémentaire au quotidien ou s'insurger contre ce type de pratique en pensant qu'il y a toujours des solutions envisageables !

Travailler avec des personnes souffrants de maladie d'Alzheimer (ou pathologies apparentées )nécessite l'apprentissage d'une grande humilité, tant au niveau des personnes atteintes que de leurs aidants ( la famille, en général )et des personnels soignants.
Mesurer objectivement les souffrances de ces familles me paraît difficile, seules les personnes confrontées à cette situation peuvent se rendre compte de la réalité.

Mais "délocaliser" une personne âgée semble totalement inhumain, quelque en  soient les raisons.
Vieillir, c'est déjà être dans la perte de tout ce qui a pu animer une vie.
Vieillir loin des siens, avec des personnels soignants d'une autre culture, d'une autre langue, c'est demander à la personne âgée de s'adapter à un énorme bouleversement.
Quand aux personnes qui souffrent de maladies de type Alzheimer, contrairement à ce que l'on pourrait penser, cela ne pourrait qu'accroître la désorientation et désarmer la personne de façon significative, anéantir le peu de liens affectifs qui peuvent encore se manifester.

Alors, espérons que 2013 sera une année de solidarité et d'engagement, de réflexions et de propositions ou nous devons tous à notre niveau être acteurs, pour assurer le mieux possible l'avenir de nos personnes âgées, qui rappelons le, est aussi le nôtre.





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