dimanche 24 février 2013

Peintures







Marjane Satrapi,auteur de bandes dessinées et réalisatrice de film,nous avait interpellés avec sa série Persepolis.( Histoire autobiographique de l'auteur durant la première révolution en Iran ).
Aujourd'hui, elle expose une vingtaine de portraits en peinture à la galerie Jérôme de Noirmont ( Paris 8ème ).
On aime le côté énigmatique,les grands aplats de couleurs,un air faussement naïf qui semble proche de cette personnalité.






mercredi 20 février 2013

" Vous avez dit vieillir ? "





Qui a dit que vieillir ne pouvait pas rimer avec plaisir ? ( chacun ses plaisirs évidemment ! )

Cela fait écho avec ce que disait la grande neurologue Rita Levi-Montalcini :

" Donnez de la vie à vos jours plutôt que des jours à votre vie ".


lundi 21 janvier 2013

Paroles de séances

Quelques paroles entendues lors des séances en EHPAd.


" C'est tellement agréable quand on fait quelque chose, on se sent quelqu'un, on existe "!

Janne C., 92 ans.

dimanche 20 janvier 2013

Art-thérapie en institution









"S'appuyant sur une expérience de dix-huit années dans les services de long séjour, l'auteur nous présente la prise en charge spécifique du patient dément en institution, en associant thérapie comportementalo-cognitive avec l'art-thérapie, la musico-thérapie, la danse thérapie. Ce type de thérapie peut apporter au malade dément une certaine réhabilitation de ses facultés cognitives, une diminution des troubles du comportement et la disparition des symptômes dépressifs. En effet, contrairement à l'image catastrophique du dément, véhiculée par les médias, l'auteur apporte ici la preuve vécue que le dément garde des possibilités sensorielles, ludiques et le sens de l'humour. Comment motiver le patient à danser ou à prendre le pinceau pour peindre ? Comment organiser les séances pour éviter l'ennui ou l'anxiété du patient ? Quels sont les résultats de sa participation à un atelier thérapeutique ? Chaque atelier (atelier de mémoire, d'art-thérapie, musicothérapie et danse-thérapie) est décrit par l'auteur de façon détaillée : objectifs, matériel, séances-types, résultats..., et illustré par des études de cas. Ce livre, clair et pratique, s'adresse aux psychologues, artthérapeutes, animateurs mais aussi à l'équipe soignante et à tous les professionnels prenant en charge des patients atteints de démence dans des services de long séjour, maisons de retraite, hôpitaux de jour ainsi que " Centres d'Accueil de Jour ".




Henryka Katia Lesniewska, docteur en psychologie (ancien Maître de Conférences de psychologie à l'Université Jagellone de Cracovie), travaille en tant que psychologue clinicienne au Centre hospitalier d'Arpajon. Formée en thérapie comportementa-locognitive et en art-thérapie, elle a créé et anime depuis dix-huit ans des ateliers thérapeutiques destinés aux patients atteints de démence sévère.

La personne âgée en Art-thérapie





"En 2040, les âgés représenteront 33 % de la population totale... Ce constat qui, avec quelques nuances soc io-démographiques et culturelles, concerne la plupart des sociétés industrialisées, interpelle l'acuité des politiques et des acteurs du soin en quête de stratégies cliniques et thérapeutiques pragmatiques. Même si quelques travaux ont été consacrés à la créativité et à l'art-thérapie des personnes âgées ; cet ouvrage entend aller beaucoup plus loin dans les propositions théoriques et pratiques... Toutes les contributions y sont ponctuées par de riches et originales expériences cliniques enracinées dans de multiples lieux institutionnels et/ou associatifs. La diversité des formations et des origines professionnelles des auteurs offre à cet ensemble une belle tonalité d'interdisciplinarité. In fine, ces travaux se rejoignent pour souligner l'existence, chez la personne âgée, d'une pulsion créatrice et d'un processus créateur résistant à toutes les turpitudes de la vie, à condition de rencontrer un ou des tiers pour identifier, mobiliser, accueillir, enrichir et respecter cette dynamique de vie. Aux praticiens, animateurs, bénévoles et autres acteurs de se saisir de tout cela pour les accompagner de moments en instants précieux."


Jean-Luc Sudres (Psychologue, Docteur en Psychopathologie, Maître de Conférences en Psychologie), Guy Roux (Neuropsychiatre et Président de la S.LRE. - Société Internationale de Psychopathologie de l'Expression et d'Art-thérapie), Muriel Laharie (Agrégée de l'Université, Maître de Conférences et Docteur en Histoire du Moyen-Age), François De La Fournière (Médecin Gériatre et chef de service) ont dirigé ce travail.

Evaluation en Art-thérapie




Elément important du métier d'Art-thérapeute, l'évaluation des séances est primordiale pour réaliser un travail thérapeutique.

En résumé:

"Les interactions entre activité artistique et thérapie sont avérées depuis l'Antiquité. En ce début de XXIe siècle, l'art-thérapie, association de l'art et de la médecine, tend à s'affirmer comme une discipline à part entière. Elle s'adresse aux personnes qui souffrent de troubles de l'expression, de la communication, de la relation ou ayant des retards dans les acquisitions et le développement de leur personnalité. L'indication en art-thérapie est proposée par l'équipe médicale et paramédicale d'un commun accord avec les patients sensibles aux arts. En juin 2006, l'École d'art-thérapie de Tours - Afratapem -, pionnière européenne dans la recherche et l'enseignement en art-thérapie, célébrait ses trente années d'existence.
Cet ouvrage rassemble les thèmes abordés lors de ce congrès anniversaire en évoquant les aspects théoriques et pratiques ainsi que les perspectives d'avenir de l'art-thérapie. L'accent est mis sur la nécessité et l'importance de l'évaluation en art-thérapie afin d'asseoir la discipline comme profession à part entière et d'offrir aux arts-thérapeutes, en formation et en exercice, toutes les clés de la bonne pratique de leur " art ". Devant une assistance représentant seize nationalités, des arts-thérapeutes venus de France, de Belgique, du Portugal ou encore du Brésil ou du Bénin exposent, confrontent leurs expériences et offrent au lecteur un vaste pan
orama de la pratique et des perspectives en art-thérapie."



"Tout savoir sur l'Art-thérapie"







"Tout savoir sur l'Art-thérapie" de Richard Forestier


"Quel est le pouvoir expressif et relationnel de l'art ? En quoi l'émotion peut-elle contribuer à restaurer l'équilibre mental d'une personne ? Quels sont les moyens et les méthodes qui permettent à l'art de devenir thérapeutique ? Autant de questions qu'aborde ce livre, qui expose, à l'attention dugrand public, des artistes et des soignants, les diverses potentialités de l'art comme modalité thérapeutique. L'art-thérapie ne doit pas être confondue avec l'atelier d'art, l'ergothérapie ou la psychothérapie. Il s'agit véritablement d'une activité thérapeutique originale, reconnue par lamédecine, qui possède ses propres fondements et objectifs. Qu'elle soit à dominance musicale, plastique ou corporelle, l'art-thérapie repose sur l'idée que l'expression artistique a un véritable rôle à jouer dans la maîtrise des troubles psychiques, somatiques ou comportementaux. L'activité artistique opère alors comme une fonction d'épanouissement, de rééducation et de soins, avec la mise en oeuvre d'une potentialité physique, la mise en forme d'un idéal personnel et la mise à jour d'une personnalité sensible. Cette reconnaissance de lasensibilité de l'homme, et l'exploitation éducative et socialisante de l'art ouvrent sur une nouvelle dimensionintérieure. A travers les diverses formes que l'art peut revêtir, c'est à l'essence et à l'équilibre de sa propre personne que chacun peut accéder, pour autant que cette démarche soit menée par des spécialistes avisés." 
http://www.evene.fr/livres/livre/richard-forestier-tout-savoir-sur-l-art-therapie-32869.php



Des témoignages pour avancer ...




Cette année universitaire (D.U.Art-thérapie,faculté de médecine de Grenoble) devra être accompagnée d'un stage pratique de 140 heures.
J'ai pour ma part, la possibilité de faire ce stage en EHPAD.

Dans le but d'optimiser mes expériences et ma réflexion, je recherche des témoignages de soignants travaillant en Unité fermée ainsi que des témoignages de personnes ayant un proche concerné par la maladie d'Alzheimer (ou pathologie apparentée).

Je vous laisse la possibilité de me contacter par le biais des commentaires sur le blog, sachez que ces éventuels échanges resteront confidentiels ou seront diffusés sur le site si vous le désirez.




Un modèle à suivre




Des solutions pour une gestion "humaniste" des personnes âgées existent, la fondation Carpe Diem ( Québec )en est un bel exemple.

Certe, la fondation est spécialisée pour accueillir des personnes soufrant de maladie d'Alzheimer et pathologies apparentées mais l'approche des résidents et l'état d'esprit du fonctionnement pourrait aider à bien vieillir en institution.

Considérer la personne comme une personne à part entière et non uniquement comme personne malade ou très âgée, utiliser les capacités encore opérantes des personnes, considérer les comportements comme signifiants et en tenir compte, s'adapter à la personne et ne pas demander le contraire , remplacer les médicaments par des thérapies non médicamenteuses et renforcer l'accompagnement humain sincère et adapté aux modifications cognitives des personnes dues à l'âge ou à la maladie, améliorer notre regard sur la vieillesse et l'aborder de façon différente.

Changer le regard de notre société sur la personne âgée commence par nous les "aidants"ou "accompagnants", nous devons être acteurs de la qualité de vie des proches concernés.
Ne plus "cacher" les personnes âgées et mieux les intégrer à nos vies.
Ne plus accepter les règles de fonctionnement de nos institutions 
ou le résident n'existe plus et vit contraint et forcé, une vie d'assistanat, impersonnelle et rythmée par les horaires et les contraintes de l'institution.

Rester acteur de sa vie, le plus longtemps possible même au coeur d'une institution doit être la priorité pour bien vieillir.

Alors, me direz vous et l'Art-thérapie dans tout cela ?

L'Art-thérapie enseignée à l'école de Tours, défend une idée humaniste de notre profession qui correspond totalement à l'état d'esprit de la fondation Carpe Diem.
Respecter la personne, utiliser ses capacités opérantes et tenir compte de ses envies !

L'Art-thérapie a toute sa place dans une institution pour permettre aux résidents de vivre des instants d'expression, de communication et de relation qui visent à améliorer leurs qualité de vie.
Mais seule, l'Art-thérapie ne peut suffire, combler ce manque flagrant des institutions à s'adapter au rythme des résidents, à les prendre en considération autrement que par le soin(certe très important).C'est un travail qu'il faut mener en équipe, orienter les pratiques dans la même et unique direction.
C'est l'ensemble du fonctionnement qu'il faudrait revoir, les personnels soignants auraient tout à gagner à ce type d' organisation plus humaine et plus valorisante.

Espérons que Carpe Diem saura influencer nos institutions sanitaires, et n'hésitons pas à nous investir dans ce sens que nous soyons conjoint, parent, enfant,ou soignant.


A savoir:

L'association Ama Diem,( association pour l'accompagnement des personnes jeunes atteintes de la maladie d'Alzheimer (et maladies apparentées) et de leurs familles.)s'inspire de la fondation Carpe Diem et oeuvre en France (38 920 Crolles).

http://www.amadiem.fr/



samedi 19 janvier 2013

Une bien belle année 2013 sous le signe de la "délocalisation"

Commençons cette nouvelle année dans la joie et l'allégresse !

Mon aventure continue et mon expérience en EHPAD ( unité fermée pour personnes atteintes de démences de type Alzheimer) se poursuit.
Rien de mieux que l'expérience pour se rendre compte, s'immerger dans ce monde tellement à part, tellement étrange.

C'est au fil de mes lectures que je tombe sur cette information délivrée par le journal de l'humanité:
"En Allemagne,On délocalise aussi les vieux"

http://www.humanite.fr/monde/en-allemagne-delocalise-aussi-les-vieux-510344

Non, il ne s'agit pas d'une blague mais d'une réalité.
Le contexte économique, encore lui, en serait le grand responsable. 

"De plus en plus de familles, confrontées au coût croissant du grand âge, expédient Papie et Mamie dans des pays à main-d'oeuvre bon marché ", les tarifs des structures ne peuvent plus être supportés par les familles, pire encore,il semblerait selon l'article de Laurent Mouloud que "la sécurité sociale allemande regarderait ce phénomène avec beaucoup d'intérêt, alors qu'elle est confrontée à une hausse continue du nombre de bénéficiaires de l'allocation dépendance"!

Que faut-il en penser ?
Ne pas juger trop vite ceux qui sont confrontés à cette difficulté supplémentaire au quotidien ou s'insurger contre ce type de pratique en pensant qu'il y a toujours des solutions envisageables !

Travailler avec des personnes souffrants de maladie d'Alzheimer (ou pathologies apparentées )nécessite l'apprentissage d'une grande humilité, tant au niveau des personnes atteintes que de leurs aidants ( la famille, en général )et des personnels soignants.
Mesurer objectivement les souffrances de ces familles me paraît difficile, seules les personnes confrontées à cette situation peuvent se rendre compte de la réalité.

Mais "délocaliser" une personne âgée semble totalement inhumain, quelque en  soient les raisons.
Vieillir, c'est déjà être dans la perte de tout ce qui a pu animer une vie.
Vieillir loin des siens, avec des personnels soignants d'une autre culture, d'une autre langue, c'est demander à la personne âgée de s'adapter à un énorme bouleversement.
Quand aux personnes qui souffrent de maladies de type Alzheimer, contrairement à ce que l'on pourrait penser, cela ne pourrait qu'accroître la désorientation et désarmer la personne de façon significative, anéantir le peu de liens affectifs qui peuvent encore se manifester.

Alors, espérons que 2013 sera une année de solidarité et d'engagement, de réflexions et de propositions ou nous devons tous à notre niveau être acteurs, pour assurer le mieux possible l'avenir de nos personnes âgées, qui rappelons le, est aussi le nôtre.