jeudi 29 novembre 2012

Les détériorations cognitives associées à l'Alzheimer

"Le cerveau à tous les niveaux"

Ce site web canadien interactif est d'excellente qualité,il réponds a tous les niveaux de connaissance, il pousse a aller toujours plus loin dans la recherche d'informations sur tout ce qui concerne notre cerveau et les comportements humains.

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_08/a_08_p/a_08_p_alz/a_08_p_alz.html




vendredi 16 novembre 2012

Vivre sa vieillesse au lieu d'en faire une maladie

Au travers de mes lectures,je tiens à faire partager les écrits de Jean Maisondieu sur la maladie d'Alzheimer.

Dans "le crépuscule de la raison",il nous invite à une réflexion sur l'image véhiculée par la vieillesse et la mort dans notre société.
Et si le fléau de la maladie d'Alzheimer était aussi le symptôme d'une société qui rejette la vieillesse et la mort?
Les lésions organiques seraient-elles les seules causes de la maladie ?
La peur maladive de vieillir(et de mourir )aurait-elle des répercussions organiques ?
L'altération des facultés intellectuelles et notamment celle de la mémoire ne serait-elle pas un déni face à l'insoutenable réalité ?
Ne serions nous pas tous "complices"de cet effacement progressif des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer ?



Jean Maisondieu est psychiatre des hôpitaux,et auteur de plusieurs ouvrages,dont " la fabrique des exclus","liberté,égalité...psychiatrie".

dimanche 11 novembre 2012

Sélection de livres

Je vous propose une sélection de livres ou revues en rapport avec l'Art-thérapie,l'art,la physiologie,la neurologie,la psychopathologie et sans doute quelques autres thèmes juste pour le plaisir de lire ...



Un petit bijou pour commencer, mon livre de coeur ou l'histoire de l'art se transforme "en poème lyrique","un roman de l'humanité",délicieusement enrichissant.






Elie Faure: Né en Gironde en 1873.Il devient médecin en 1899,
passionné par les divers domaines des arts plastiques,il devient critique d'art en 1902( "journaliste spécialisé dans la vie artistique"pour l'Aurore).Il donnera des cours d'histoire de l'art dans le cadre des universités populaires qui lui serviront pour ses écrits.

samedi 3 novembre 2012

"Le lien qui nous rattache aux autres"

J'avoue,j'avoue,je suis complètement fana de Jean Claude Amelsen.

Cette semaine,empathie et sympathie,deux notions très importantes pour les Art-thérapeutes.Je vous laisse le loisir d'écouter l'émission du samedi 3 novembre intitulée:" Le lien qui nous rattache aux autres".


Chaque semaine, Jean Claude Ameisen propose un voyage à la découverte d’un univers.
Un voyage avec ses escales : dialogues avec des hommes et des femmes engagés dans la recherche, la culture et la vie sociale, accompagnés par des textes et voix d’écrivains, de scientifiques et de poètes.

jeudi 1 novembre 2012

Mr Lazhar

Un film de Philippe Falardeau( d'après la pièce d'Evelyne de la Chenelière), tout en finesse et sensibilité sur un sujet difficile, le deuil et la résilience. Mohamed Fellag n'en finit plus de nous émouvoir,un film plein d'humanité.








"A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment."

mardi 30 octobre 2012

Prosper,Yopla Boum !

Jeanne a 92 ans,elle n'a plus de famille et se trouve domiciliée dans une *unité de vie de type Alzheimer.

Pour sa sécurité,elle n'a pas accès à l'extérieur(sauf en accompagnement)et passe la journée à attendre :"que la mort vienne la chercher".
Ce genre de confidence,elle me la fait chaque fois que j'arrive le mercredi à 14 heures,puis elle reconnaît mon sourire,ma sincérité et mon enthousiasme,elle sait que nous allons faire quelque chose ensemble.





Puisqu'elle m'accorde sa confiance,elle accepte de participer à l'atelier de peinture,pourtant ses capacités visuelles sont très atteintes.Quelquefois,nous poussons la chansonnette,tout son petit corps alors se met à vibrer et elle imite Maurice Chevalier à la perfection,mais surtout, Jeanne a un secret.

Le secret de Jeanne,c'est l'envie !
L'envie d'en découdre encore avec ce qui lui reste de valide et d'opérant,l'envie d'apprendre encore et toujours,l'envie d'exister,l'envie de garder la tête haute,l'envie d'être fière de soi.

Durant l'activité,sa bonne humeur se gonfle à la mesure d'un ballon de montgolfière, les souvenirs refont surface,elle devient intarissable.
Les souvenirs de l'enfance,les difficultés de la vie d'antan...

Parfois,elle oublie que ses parents ne sont plus ou que son époux et son fils ont quitté cette terre depuis longtemps maintenant mais ce qu'elle n'oublie pas,c'est de sourire,c'est de m'offrir un regard pétillant parce qu'enfin,quelqu'un veut bien s'intéresser à elle (autrement que pour des soins),la considérer telle qu'elle est,ne pas la brusquer,ne pas la juger.
Lui permettre d'échanger avec autrui dont le regard ne sera pas accusateur,échanger avec quelqu'un qui ne jugera pas de sa vieillesse et qui saura reconnaître en elle la femme qu'elle est aujourd'hui...

Lorsque nous nous quittons,elle me remercie mille fois pour "cette belle journée passée en ma compagnie",elle cherche ses clefs pour "rentrer chez elle"et s'en retourne dans le couloir avec un petit refrain dans la tête: " Prosper,Yopla Boum,c'est le chéri de ses dames .."


*Unité de vie fermée( espace réservé aux personnes souffrant de maladie de type Alzheimer ou pathologies apparentées pour la sécurité des résidents)


Cette photographie fait partie de la magnifique production de Hervé Baudat,à voir absolument la collection "cent souvenirs" entre autre.http://www.hervebaudat.com/fr/portfolio-11698-0-40-alzheimer-photographies-cent-souvenirs.html




Une première expérience en EHPAD

Qui l'aurait cru ?

J'espérais travailler avec des adolescents en difficulté, l'adolescence étant déjà une incommodité en soi, un "décrochage" nécessaire à l'envol vers sa vie d'adulte,une incompréhension souvent totale de la part des parents qui ont oublié comme cette période était souvent difficile à vivre,un refus parfois de voir leur précieuse progéniture leur échapper,une douleur sourde de ne plus reconnaître sa place de parent...
Bref,ma propre expérience de mère m'avait-elle insidieusement orientée,sans doute avais-je des échecs à me faire pardonner!?

Or,il se trouve que j'ai décroché un poste d'Intervenant spécialisé en Art-thérapie au sein de * l'unité fermée d'un   *EHPAD.
Et bien, vous ne le croirez jamais.Je pense que la vieillesse dérange autant si non plus que l'adolescence,à la différence près, les rôles sont inversés.Ce sont les enfants qui ont beaucoup de mal avec l'image de leurs parents!
Cette année promet d'être riche en expériences décidément bien humaines.

*( structure fermée recevant des personnes âgées souffrant de maladie d'Alzheimer ou de pathologies apparentées )
*( établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)

Faire les présentations...

Peut-être serait-il temps de faire les présentations.

J'ai 48 ans et j'ai débuté une formation d'Art-thérapeute auprès de l'école de Tours ( AFRATAPEM -Année 2011/12-Certificat d'intervenant spécialisé en Art-thérapie ).
L'année écoulée étant une année préparatoire,2012/2013 sera dédiée à l'obtention du Diplôme Universitaire d' Art-thérapie délivré par la Faculté de Médecine de Grenoble.
Je bénéficie d'une pratique artistique depuis plus de cinq ans, parallèlement j'ai été bénévole au sein de l'association VsArt durant deux années ou j'ai pu mettre en place un projet intergénérationnel( projet entre résidents de maison de retraite et enfants de quartier ).http://www.vsart.org/nous/index.htm

Modestement,j'ai voulu créer ce blog comme un témoignage,le récit d'une aventure humaine qui me tenait à coeur.
Pourquoi ce titre ? Ce jeu de mot m'a permis d'exprimer certaines questions qui me taraudaient fréquemment au début de l'année préparatoire.
L'Art-thérapie n'arrive pas à nous par hasard,on se rend compte au fil des nombreuses rencontres et échanges avec d'autres étudiants que chaque individu,chaque personne a une histoire propre qui influence son rapport au monde.
Parce qu'au delà du choix de son école de formation,on ne veut pas tomber dans "les batailles de chapelles",les conflits d'intérêts,les incohérences d'un système universitaire,que partout ou nous nous tournons nous sommes envahis de "blablathérapie"qui ne peuvent que desservir notre métier,que lorsque j'ai pu faire part de mon projet de formation à des professionnels de santé,on a souvent souri,très rarement encouragé.
La question s'est alors posée,l'Art-thérapie sera t-elle juste une belle utopie ?
Alors,tout comme le doute m'assaille souvent devant une toile vide,je m'élance avec enthousiasme et décide de construire à coup sûr une aventure humaine,avec ses envies,ses doutes,ses questionnements...
J'espère qu'un jour ce métier aura toute la place qu'il mérite.

dimanche 17 juin 2012

Stage d'observation / première année de formation

* Centre hospitalier Henri Guerin, Pierrefeu du Var.

Premier jour:
Curieuse sensation de se trouver dans ce lieu qui existe depuis si longtemps ( L'asile départemental a été construit en 1887 ).
L'atelier d'Art( ouverture en 1987,http://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2005-4-page-40.htm ) occupe un bâtiment ancien, par la configuration des pièces,je ne peux m'empêcher de ressentir l'histoire de ce lieu.Différentes pièces sont aménagées,une cuisine digne des années 60,l'atelier de sculpture par exemple se trouve être une ancienne chambre d'isolement,les ateliers de peinture sont assez spacieux,l'atelier de céramique bénéficie d'une belle lumière,à l'étage l'atmosphère est plus calme,par les fenêtres on aperçoit la cour d'un bâtiment "fermé"(surveillé),ou les patients passent d'interminables instants de vie.

Dès l'ouverture,c'est un va et vient incessant de personnes soit hospitalisées sur place ou venant de l'extérieur ( IME*,EHPAD*,CATTP*, réseaux de soins entre la ville et l'hôpital).
L'un arrive avec son sac d'effets personnels,son paquet de cigarettes,sa bonne humeur,son désespoir,son délire dompté pour un instant par les médicaments...C'est la ronde des taxis qui déposent un à un leur client,les uns venant du village ou de la ville la plus proche.
Quelque uns ont rendez vous,quelques autres essaient plus ou moins de respecter les horaires d'ouverture,certains autres ne font que passer,furtivement ou bruyamment comme s'ils étaient irrésistiblement attirés par les autres,comme si dès l'instant où ils rentraient ils se rappelaient déjà que,mais déjà quoi? Des hommes comme des ombres qui ne font que passer et pourtant parfois leur regard en dit long.
Et puis il y a ceux qui existent et que l'on ne voit jamais dans les murs de l'atelier;les polyhandicapés reclus dans la pièce TV,les psychotiques âgés cloués dans leurs fauteuils, les carcéraux,les nouveaux venus surveillés pour leur bien.
Et puis il y a parfois du personnel soignant qui ose pénétrer les portes de l'atelier et s'intéresser à ce que l'on peut bien faire ici ou qui vient décompresser cinq minutes,sortir du pôle,accompagner un patient,prendre un peu l'air.
Et puis il y a les Art-thérapeutes de l'atelier,artistes professionnels pour la plupart qui sont le bouillonnement,l'énergie,la folie douce de ce drôle d'endroit...
Le plus curieux et le plus fort dans tout ce charivari,c'est l'impression de chaleur,une impression de communauté nécessaire,d'attachement des uns aux autres,est-ce une interprétation de ma part ?
Au hasard des rencontres,on se demande parfois,celui ci est-il patient ou soignant ?
La tête me tourne,finalement parfois je me demande mais où sont les "fous"?
L'aventure ne fait que commencer.


*IME:Instituts médico-éducatifs
*EHPAD:Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
*CATTP:Centres d'accueil thérapeutiques à temps partiel

mardi 8 mai 2012

Art-thérapie: généralités.

L'Art-thérapie est un outil qui permet de restaurer la qualité de vie des personnes en souffrance.
Elle s'adresse aux personnes atteintes de troubles de la communication,de la relation,de l'expression.
Les pénalités de vie sont nombreuses (maladie, handicap,choix de vie,accident de la vie ...),celles-ci entraînent les difficultés suivantes:Perte de la confiance en soi,de l'estime de soi,de la valorisation de la personne.
L'Art-thérapeute bénéficie d'une formation et de connaissances spécifiques en rapport avec ces différentes pénalités;il possède une pratique artistique confirmée ( artiste peintre,musicien,danseur,metteur en scène ...),il travaille en lien avec l'équipe médicale et paramédicale au service d'un protocole thérapeutique.
Ce protocole est accompagné de fiches d'observation et de grilles d'évaluation afin de mesurer les résultats obtenus,de consolider ou de modifier les actions entreprises.
Au travers de l' activité artistique,l'Art-thérapeute instaure une relation de confiance et de respect ou la sensibilité,les goûts,le sens esthétique,l'imagination,l'histoire culturelle et familiale,l'identité du patient seront pris en compte.
L'Art-thérapeute accompagne et guide le patient au travers des plaisirs esthétiques qui peuvent contribuer à lui redonner goût à la vie,lui permettre d'exister en tant que personne et non uniquement en tant que malade.
Etre à nouveau " acteur " de sa vie et permettre de recréer le lien social et familial parfois disparu.





samedi 5 mai 2012

Chrysalide

Longtemps j'ai cherché,longtemps j'ai voulu,j'ai accumulé, engrangé, des tubes de peinture,des pinceaux,des crayons de papier.
Tel un collectionneur,je savais au fond qu'un jour viendrait...
Le jour est venu,depuis je dilapide tout ce matériel jalousement conservé.
Le pas a été franchi,il ne m'apporte que de l'ivresse.
La lumière se doit de suivre le fil de mon humeur,la toile blanche me nargue sous son allure immaculée,j'aimerais peindre en fermant les yeux, me mélanger charnellement à la matière.
Ecouter le bruissement du pinceau sur la toile,ne faire qu'un en cet instant qui m'appartient.
Peindre (ou dessiner) c'est comme exister à l'infini.
Chercher,désirer,projeter,c'est une quête libératrice,on en oublie sa condition d'humain.


janvier 2011



Drôle de décor pour une entrée ?



Une entrée en matière bien sûr...
Un prétexte pour se présenter en dehors des clichés de l'art-thérapie, de l'artiste thérapeute ou du thérapeute artiste ?!
Planter le décor ...
Partager l'aventure , l'expérience, les doutes, les modestes certitudes d'une Art-thérapeute en devenir.


*Première année de formation( janvier/juillet 2012 )