mercredi 2 juillet 2014

Ressentir la musique




Un peu de légèreté et de beauté !
Cette petite fille est sans doute issue d'un milieu ou la musique fait partie du quotidien, sa maman ou son papa sont peut-être chef de chœur ?, mais quelle belles images de se qui peut se tramer entre le corps et l'esprit, un régal ! 

jeudi 26 juin 2014

" Flore", un documentaire de Jean-Albert Lièvre (Sortie en salle prévue le 24 septembre 2014)

Invité de l'émission "Jour de Fred" (18h20 sur France Inter), Jean-Albert Lièvre nous a raconté avec beaucoup d'émotion, l'histoire de ce documentaire qui concerne la maladie de sa mère:

« Depuis trois ans, je réalise un film très personnel sur ma mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Un témoignage de ses errances parisiennes, jusqu’à son installation en Corse. Contre l’avis général, j’ai décidé avec ma sœur de la sortir des institutions pour l’installer en Corse dans sa maison, où, au contact de la nature et entourée d’une équipe atypique, nous avons assisté à une véritable renaissance. Arrivée en fauteuil roulant, dans un état de « glissement » vers une fin de vie certaine, aujourd’hui, elle marche, se baigne, et s’est remise à parler, elle a retrouvé l’usage des crayons et des pinceaux. Au contact des éléments, dans un environnement sain, elle est revenue à la vie. Elle est heureuse. »





Ce documentaire sortant en salle dès le 24 septembre, je ne l'ai pas visionné mais j'ai été très attentive et très touchée par cette expérience et vous invite à écouter l'émission en podcast.

Cette histoire interpelle et interroge notre rapport à la maladie dite d'Alzheimer et notamment sur ce que nous acceptons sous couvert de culpabilité, la fatalité de l'institution !! L'institution "qui n'a pas assez de budget, que voulez vous !".

L'émission a suscité des commentaires et notamment celui d'un médecin gériatre qui s'interroge sur ce que pourrait créer ce témoignage, à savoir,"les éventuels sentiments de culpabilité des familles qui n'ont pas d'autre choix que de confier leur proche à une institution ... et sur le doute (quand à la qualité des soins en institution) qui pourrait entraîner la suspicion portée à l'égard des soignants...".

Or,sans omettre le fait que tout le monde ne puisse avoir les moyens financiers de se lancer dans une telle aventure, il m'apparaît important de souligner une chose essentielle voir indispensable à ce projet, la volonté. Car quand bien même serions nous tous très aisés, je doute que nous souhaiterions tous prendre cet engagement. Chacun en donnera ses raisons propres et sans doute légitimes mais l'acceptation et l'engagement des proches(et de la société)semblent primordiales pour mieux gérer ces maladies.
Car est-il possible d'envisager la question de la démence sans prendre en compte l'environnement humain, affectif et social d'une personne ? 

Les conditions de vie et de travail ont entraîné des changements sociaux et des attitudes plus individualistes, le placement des personnes âgées perdant leur autonomie est devenue presque inévitable. Mais devons nous pour autant tout accepter ?

Le monde de l'institution est en pleine évolution et nous voyons alors pousser les maisons de retraite "comme des champignons". Lorsqu'elles existent déjà,elles sont rachetées par de grands groupes qui investissent et répondent à la demande toujours plus forte d'une population ou l'espérance de vie défie toutes les espérances.Les budgets de ses grands groupes sont colossaux et les tarifs demandés aux familles sont souvent élevés. Or de quelque côté ou l'on se tourne, il semblerait que les effectifs soignants soient voués à être insuffisants. Malgré le courage et les bonnes volontés des personnels soignants, la volonté politique du fonctionnement de ces établissements semble en inadéquation avec la réalité de terrain.
De ce fait, les raisons  économiques ont une influence directe sur les prises en charge des "patients Alzheimer", l'institution s'organise autour de sa mission première qui est d'héberger, de soutenir, de nourrir,de laver , de soigner; la réponse à la mission fait passer les besoins de l'organisation collective avant les besoins individuels, le risque apparaissant de façon flagrante, d'un système ou l'on assimile la vie à sa seule dimension matérielle.

le documentaire de Jean-Albert Lièvre ( certes, je ne l'ai pas encore vu !)bousculera sans doute beaucoup d'idées reçues, et c'est tant mieux !

Art-thérapeute en unité fermée ( dédiée aux personnes âgées souffrant de démences de type Alzheimer), je peux témoigner sur ce sujet.
Ce que la famille de "Flore" offre à sa mère, c'est ce que toute société humaine digne de ce nom devrait pouvoir offrir à ses aînés.Le soin n'étant pas l'apanage du "tout physiologique", le soin devant englober la notion humaine, la dignité, le respect de la personne, l'acceptation et l'adaptabilité.
 Ainsi cette famille, de par sa volonté, permet à Flore d'avoir une vie qui a du sens pour elle, dans un environnement qui lui est familier, qui corresponde à ses valeurs (la nature). Elle lui donne ainsi une forme de liberté, elle lui permet de s'épanouir (elle existe en tant que personne et non uniquement entant que malade), de percevoir la beauté(elle est au contact de la nature comme elle l'a sans doute été dans sa vie), de ressentir encore des émotions (se baigner, se promener, peindre...),bref,elle" est" !

Alors n'accusons donc personne de nous culpabiliser et que nous soyons aidants, soignants, engageons nous à faire respecter notre dignité humaine. Mr Lièvre, merci pour ce témoignage ...et prenez bien soin de Flore.






lundi 23 juin 2014

l'art-thérapie, du visible à l'intime (2013)




Ce documentaire est un bel aperçu du travail en art-thérapie, en particulier avec des personnes âgées; "identifier, mobiliser et accueillir le processus créateur"de la personne âgée est encore possible et bénéfique à sa qualité de vie.

Documentaire produit par l'association Mr Vincent, réalisé par H. Béreaud-gonzales et PH.Gradelet, avec la collaboration de M.Guichardon.



mardi 8 avril 2014

les déboires d'une Art-thérapeute fraîchement diplômée



Non, je n'ai rien abandonné! L'été 2013 a été consacré à la rédaction de mon mémoire, puis après ma soutenance en octobre 2013, j'ai obtenu mon diplôme d'Art-thérapeute de la Faculté de Médecine de Grenoble. Pour fêter cela, je me suis ensuite permise une petite pause pour l'île de la Réunion et Mayotte!



Illustration de Sergio Toppi

 Dès mon retour en novembre, j'ai bien entendu mis en place tout un arsenal de plaquettes, ciblant dans un premier temps, la gériatrie et la psychiatrie, ce qui me semblait plus logique au vue de mes expériences de stage. Ces plaquettes étaient éditées comme des dossiers, elles donnaient une définition précise de l'Art-thérapie, une méthodologie et présentaient les atouts de ce travail auprès des institutions ciblées. Le tout bien sûr, accompagné d'une lettre et d'un CV personnalisés.
Soucieuse de travailler avec divers publics, j'ai ensuite constitué des dossiers concernant un public d'enfants et plus particulièrement en MECS (Maison d'enfants à caractère social), des établissements qui ont pris le rôle anciennement dévolu aux orphelinats.

Au bout d'une semaine, j'ai pris contact avec les différentes institutions, dans le but de les relancer et d'obtenir des rendez-vous et c'est ici que j'ai commencé à souffrir !
Je n'ai reçu que des réponses négatives mais je n'ai surtout pu rentrer en contact avec les cadres soignants ou dirigeants. J'ai tenté le déplacement "sur place", mais ils n'ont pas donné de grands résultats.

 Résultats des courses, je travaille pour l'instant pour une maison de retraite, en unité fermée pour sept personnes et tenez vous bien, à raison d'une heure par mois !
L' EHPAD pour laquelle je travaillais durant mes études et dans lequel j'ai effectué mon second stage n'a pas renouvelé sa demande, pour faute de budget(façon polie de me dire que seule les interventions de groupe étaient économiquement plus rentables).

Voilà ou nous en sommes, car je ne vous cache pas que nous sommes nombreuses dans ce cas.
Pourtant des postes intéressants se créent, mais pas encore dans notre région, du moins pas à ma connaissance.

Le côté positif étant que ma disponibilité m'a permis de renouer avec ma pratique artistique que j'avais mise de côté durant ces deux années.
Pour rester sur une note positive, je tâche de m'adapter, c'est à mon sens la première qualité de l'art-thérapeute.

A bientôt, je l'espère pour des news plus "pepsi" !


dimanche 24 février 2013

Peintures







Marjane Satrapi,auteur de bandes dessinées et réalisatrice de film,nous avait interpellés avec sa série Persepolis.( Histoire autobiographique de l'auteur durant la première révolution en Iran ).
Aujourd'hui, elle expose une vingtaine de portraits en peinture à la galerie Jérôme de Noirmont ( Paris 8ème ).
On aime le côté énigmatique,les grands aplats de couleurs,un air faussement naïf qui semble proche de cette personnalité.






mercredi 20 février 2013

" Vous avez dit vieillir ? "





Qui a dit que vieillir ne pouvait pas rimer avec plaisir ? ( chacun ses plaisirs évidemment ! )

Cela fait écho avec ce que disait la grande neurologue Rita Levi-Montalcini :

" Donnez de la vie à vos jours plutôt que des jours à votre vie ".


lundi 21 janvier 2013

Paroles de séances

Quelques paroles entendues lors des séances en EHPAd.


" C'est tellement agréable quand on fait quelque chose, on se sent quelqu'un, on existe "!

Janne C., 92 ans.